Le Népal à Pattes

Retour en bus.

Published on janvier 20th, 2011 in Katmandou, Langtang

Le 16 janvier.

Départ du bus a 6h45. Seulement ¼ d’heure de retard. Chapeau! Pas trop de monde, la route plutôt en bon état… Tout s’annonce pour le mieux. Sur les Annapurnas, on a connu pire. Oui mais voilà : nous sommes au Népal. Un voyage en bus est un rite de passage éprouvant et cauchemardesque par nature.

Nous n’avions pas prévu la neige. Une neige d’abord fine et légère, puis lourde et épaisse, collante, qui vient s’agglutiner sur le pare-brise. Par endroit la route monte en pente raide, puis redescend de la même manière. Sur le chemin (pas d’asphalte, non) la neige gèle. Les pneus sont lisses, nous les avons examine avant de partir. Pas de chaines, évidemment… A un moment bien précis, un virage sur la gauche, une pente affreuse et une énorme plaque lisse, blanche et mortelle. A notre droite, combien? 500? 1000 mètres de vide? Le chauffeur s’arrête. Il hésite. Oh, et puis après tout? Il ne s’agit que d’un bus pourri qui a 30 ou 40 ans, aux pneus lisses comme le crâne d’un moine bouddhiste, avec a son bord 35 personnes alors qu’il ne peut en contenir qu’une vingtaine…

Je me dis (et Johan l’a pensé en même temps que moi) que nous allons mourir ici. Les mains agrippent le siège.

Et ca passe.

Alain Prost est un petit joueur. Le meilleur pilote du monde est un obscur conducteur de bus népalais qui n’utilise pas ses clignotants et ignore tout des règles de conduite.

Arrivée a Katmandou vers 17h15. Nous ne nous étendrons pas sur le reste du trajet, les gens qui vomissent, les enfants qui s’urinent dessus, les poules qui défèquent sur les sièges pendant les pauses (pauvre Alix) ainsi que les 20 népalais et ces deux pauvres chèvres installes sur le toit pendant un gros tiers du trajet.

Le soir, restau (un peu décevant) pour fêter le fait d’être encore vivants.