Le Népal à Pattes

Un retour à Paris…

Published on janvier 27th, 2011 in Le vol

Le 21 janvier.

J’ai mis du temps pour l’écrire, celui-là !

Il en faut pour digérer le retour à Paris.

Flashback.

C’est la fin…

Lever à 6h40, pour prendre un taxi vers 7h20 qui nous emmène à l’aéroport… On doit partir à 10h20. Normalement. Parce que si nous avons retenu une chose des transports au Népal, c’est qu’il ne faut jamais se fier à un petit bout de papier !

Et pour cause. L’avion est annulé. On essaie de se rabattre sur un autre vol. Peine perdue. Nous ne sommes pas prioritaires. Le patron local d’Air India nous propose un vol avec escale à Bankgok (!). Bof. Du coup nous récupérons un vol pour New Delhi (ce qui était déjà convenu sur le vol originel) à 15h30, puis un vol à destination de Paris à 2h du matin dans la nuit du 22… Arrivée à Roissy à 6h, heure locale. On se rabat sur celui-là.

Yann, un suisse rencontré sur le trek du Langtang, s’est joint à nous. Il devait prendre le même avion. Il emporte un sitar (guitare népalaise) qui pèse 8 kgs. Afin d’éviter de payer des surtaxes de charge, il file discrètement un petit bakchich (700 roupies) au mec du comptoir d’enregistrement des bagages. Ca passe comme une lettre à la poste…

L’avion décolle finalement à 17h. A moitié vide. On n’ose pas penser aux précédents, qui devaient l’être tout autant…

Arrivée à New Delhi. On poireaute en transit, les billets pour Paris n’étaient finalement pas validés. Du coup on fait le forcing auprès de l’hôtesse indienne d’Air France afin de faire accélérer le processus. Elle réussit à nous caser sur le vol. Arnaud la remercie, elle lui décoche un gros sourire, et lui dit qu’il ressemble à Ricky Martin (!?), on est tous morts de rire.

Petit dodo vite fait dans la zone de duty free de Delhi. Malgré le retard, je dois dire que nous sommes restés véritablement sereins. Pas l’image typique du français râleur qui exige qu’on lui affrète un avion pour rentrer à l’heure…

Nous embarquons dans un énorme Jumbo Jet, et décollons vers 2h00. Je me retrouve assis à côté d’un Sikh à l’apparence austère. Alors que je me lève pour la deuxième fois seulement, afin de récupérer quelque chose dans mon sac, il me dit d’un ton sans appel : « last time, hu ? ». Okay…

Le vol se passe tranquillement, l’hôtesse prend des nouvelles du monsieur à côté de moi : « Is that okay, you’re not sick any more, Sir ? ». J’ai envie de sortir une petite blaguounette et de lui dire « Well, he’s not sick anymore but he’s still Sikh ! ». Je me retiens. Pas envie d’être égorgé par un Indien en turban revanchard.

Arrivée à Paris dans les temps. Il fait froid, mais ça va. Nous récupérons nos bagages, et nous prenons le RER B. Retour à la normale… On regarde le paysage défiler par la fenêtre. Les yeux un peu dans le vide. La fatigue, et puis la tête ailleurs. Encore un peu dans le voyage, quoi…

Roissy–Charles De Gaulle.

Published on décembre 10th, 2010 in Le vol

Mercredi 8 au matin : je regarde par la fenêtre. Il neige à gros flocons! Je flippe.

18h. Je prends le RER B à Châtelet. Heure de pointe.

Comme ça nous arrive à tous dans ce genre de circonstances, je choisis la rame dans laquelle un clochard a choisi de vomir… Arrivée à l’aéroport. Les allées sont bondées. Je consulte le grand tableau d’affichage : tous les vols sont annulés ou en attente… On me rassure ; les vols long-courriers partent, a priori.

Avant l’enregistrement des bagages, je fais la connaissance de Bernard. Ce sexagénaire alerte, qui ne paye pas de mine, me raconte un peu sa vie. Il habite sur un voilier, “qui lui sert plus de boîte aux lettres qu’autre chose”.

23h00. L’embarquement se fait, avec deux heures de retard.

Nous décidons de voyager côte à côte. Il se rend en Inde pour 7 mois. Je n’ai jamais rencontré une personne qui ait autant voyagé. Les Amériques, l’Afrique, le Pacifique, l’Asie… Il me raconte des dizaines et des dizaines d’anecdotes croustillantes! Au bout de 8 heures de vol, je sature un peu… Mais j’écoute.

On se sépare à New-Delhi, en se souhaitant bonne chance.