Le Népal à Pattes

Gosainkund!

Published on janvier 24th, 2011 in Gosainkund

Seconde partie de notre second trek. Passage du Laurebina Pass.

http://www.flickr.com/photos/jboudart/sets/72157625894706998/

Descente sur le Langtang.

Published on janvier 18th, 2011 in Gosainkund

Le 9 janvier

Nuit difficile : du vent, des grincements et les ronflements du francais pendant 10 heures… Au matin, un froid que nous ne pensions pas possible a cette altitude (3900m). Nous ne sentons plus l’extremite de nos orteils, ainsi que nos mains. Partis a 8h40, nous mettons un peu plus de trios heures pour faire 1600 metres de descente. Grosses douleurs aux genoux pour Arnaud. Je le soulage de deux-trois kilos. Puis Johan lui prend son sac sur les derniers virages du parcours. On le lui rend a l’arrivee au village de Thulo Syabru. Tout marcheur a sa dignite…

Thulo Syabru (ou Shyaphru) est un gros patelin pose sur la crete de la montagne, a l’ombre de cimes blanches qui cachent le soleil des 3 heures de l’apres-midi. On prospecte les lodges et on choisit le Lama Hotel, qui nous a ete recommande a Mogengoth. Erreur. La tenanciere nous rappelle un peu celle de Jomsom. Elle nous promet monts et merveilles, des prix speciaux, et elle sourit peu (voire pas). Douche chaude, par contre. Quel Bonheur! La premiere depuis un bail.

En fin d’apres-midi, on se replie sur un lodge beaucoup plus sympathique pour prendre un Masala Tea et jouer aux cartes. Le soir, on regle la facture au Lama Hotel. On n’y reste que pour passer la nuit.

Le col de Laurebina.

Published on janvier 18th, 2011 in Gosainkund

Nous quittons le lodge a 7h20. Le ciel est degage. Comme toujours. On peut dire que nous sommes vernis depuis le debut de notre trek…

La montee est reguliere, agreable. Nous marchons dans la neige, parfois sur des plaques de glace. Il faut etre prudent. Il nous arrive de nous enfoncer jusqu’au genoux. On ne voit pas la configuration du terrain sous l’epaisse couche blanche, c’est traitre. Mais plutot rigolo. Arrivee au Laurebina La (“col” en nepalais) a 10h30. C’est le point culminant du trek : 4610 metres d’altitude!

Personne n’est malade, le vent n’est pas aussi terrible que sur le Thorung La, nous nous arretons donc une bonne demi-heure.Photos, decryptage de la carte pour nommer les somnmets qui nous entourent…

Nous redescendons vers le village de Gosainkund. Un peu plus de neige, encore. Les lacs sacres sont geles, blancs. C’est assez beau et saisissant.

Au village, la premiere maison abrite un sahdu, un saint homme. Un vrai. Pas pas un de ces types de Katmandou qui vous benissent vaguement et attendent la bakchich… Non. Lui , il vit ici, a 4300 metres d’altitude, depuis plus de 3 ans. Il ne se nourrit que de ce que les passants lui donnent. Pas d’argent : qu’en ferait-il?

Ses cheveux sont longs, il est maigre, burine, vetu de rien.Je discute avec lui. Il s’exprime dans un anglais surprennement bon. Il medite toute la journee, face au lac. Lorsque je lui demande a quel moment cela prendra fin, il leve sa main lentement et me montre le ciel du doigt. Lorsqu’il mourra? Lorsque ses dieux le decideront? Difficile de savoir.

Chacun d’entre nous lui laisse une barre de cereales.

A Gosainkund, il y a au moins 6 lodges. Mais aucun d’entre eux n’est ouvert! Grosse deception pour nos ventres affames… Nous continuons donc a descendre, en longeant quelques a-pics vertigineux sur un petit sentier gele. Marcher ou regarder le paysage : il faut choisir.

Nous arrivons a Laurebina Yak vers 14h30. Un lodge tres, tres basique. Le vent hurle, le batiment craque de partout. Il fait un froid polaire. Nous demandont a ce qu’on allume le poele des 16 heures! Je me sens patraque, du coup grosse sieste jusqu’a 19 heures. Un francais est la aussi, un parisien. Il a l’air mal en point, gros coup de soleil sur la figure, un peu comme raidi par les courbatures lorsqu’il se deplace… Pas de belote, tout le monde est creve. Sauf moi, du coup!

Gosainkund, 2e jour.

Published on janvier 18th, 2011 in Gosainkund

Le 7 janvier.

Presque un mois! Leve a l’aube. Quelques photos. Petit dej’ et depart pour Phedi, derniere etape avant le col de Laurebina et les lacs de Gosainkund. Il est 8h. Ca grimpe sec, il fait toujours aussi beau. Au loin, les cimes des montagnes emergent de la couche nuageuse qui s’etend sous nos pieds. Les cascades sont gelees. Quelques plaques de neige, encore. Phedi, 3700 metres. Un lodge ouvert, tres accueillant. Bon repas (des momos de toutes sortes, avec du gingembre, delicieux…). Des allemands descendent du col. Puis un professeur de sciences sud-coreen, avec un de ses anciens eleves. Avec guides et porteurs, ca remplit le lodge de bruit et de mouvement. C’est assez agreable pour nous, habitués a des lodges desertes depuis le debut de notre trek. Le sud-coreen discute avec le guide des allemands. Il vient au Nepal pour la 29e fois! Il fait ce trek pour la 4e fois… Bonne soiree, pres du poele brulant. Nous quittons chaussures et chaussettes de laine! Et partie de coinche, pour changer. L’annonce des scores a faire pimente les choses. Couches a 20h. Demain, lecol.

Le Gosainkund, 1er jour.

Published on janvier 18th, 2011 in Gosainkund

De Mogengoth, montee assez fatiguante jusqu’a Tarapati. Et puis ensuite on a 8 descentes et 9 montees jusqu’a Ghopte (3 batisses). Les autochtones appelent ce passage “largha lunghu” (je le retranscris phonetiquement).

Le Lonely Planet n’etant manifestement pas une grande reference en matiere de trekking (etapes trop longues), nous decidons de revoir l’itineraire et de nous arreter ici. Tout le monde est creve, Alix et Jo se font la gueule…

Confort plus que sommaire au Namaste Hotel & Lodge. Pas d’eau courante, les tuyauteries sont gelees. Donc pas de douche, meme froide! Nous sommes seuls avec le gardien, un jeune effemine qui passe son temps a se regarder dans un petit miroir et a fumer des cigarettes. Une sorte de Narcisse des alpages, quoi.

Apres-midi glandouille. Jo fait la sieste, je dessine, Arnaud lit… Comme d’hab’, quoi. Le temps s’ecoule lentement.

Le soir tombe, nous tentons de nous installer dans le “mess” du lodge. Le poele fume a mort, la fumee s’echappe par toutes les ouvertures. On ouvre une fenetre, puis deux. Johan est malade, comme moi a Pokhara. Mais il tient le choc. On finit notre partie de belote. Victoire! Dodo a 20h.