Le Népal à Pattes

Le col de Laurebina.

Published on janvier 18th, 2011 in Gosainkund

Nous quittons le lodge a 7h20. Le ciel est degage. Comme toujours. On peut dire que nous sommes vernis depuis le debut de notre trek…

La montee est reguliere, agreable. Nous marchons dans la neige, parfois sur des plaques de glace. Il faut etre prudent. Il nous arrive de nous enfoncer jusqu’au genoux. On ne voit pas la configuration du terrain sous l’epaisse couche blanche, c’est traitre. Mais plutot rigolo. Arrivee au Laurebina La (“col” en nepalais) a 10h30. C’est le point culminant du trek : 4610 metres d’altitude!

Personne n’est malade, le vent n’est pas aussi terrible que sur le Thorung La, nous nous arretons donc une bonne demi-heure.Photos, decryptage de la carte pour nommer les somnmets qui nous entourent…

Nous redescendons vers le village de Gosainkund. Un peu plus de neige, encore. Les lacs sacres sont geles, blancs. C’est assez beau et saisissant.

Au village, la premiere maison abrite un sahdu, un saint homme. Un vrai. Pas pas un de ces types de Katmandou qui vous benissent vaguement et attendent la bakchich… Non. Lui , il vit ici, a 4300 metres d’altitude, depuis plus de 3 ans. Il ne se nourrit que de ce que les passants lui donnent. Pas d’argent : qu’en ferait-il?

Ses cheveux sont longs, il est maigre, burine, vetu de rien.Je discute avec lui. Il s’exprime dans un anglais surprennement bon. Il medite toute la journee, face au lac. Lorsque je lui demande a quel moment cela prendra fin, il leve sa main lentement et me montre le ciel du doigt. Lorsqu’il mourra? Lorsque ses dieux le decideront? Difficile de savoir.

Chacun d’entre nous lui laisse une barre de cereales.

A Gosainkund, il y a au moins 6 lodges. Mais aucun d’entre eux n’est ouvert! Grosse deception pour nos ventres affames… Nous continuons donc a descendre, en longeant quelques a-pics vertigineux sur un petit sentier gele. Marcher ou regarder le paysage : il faut choisir.

Nous arrivons a Laurebina Yak vers 14h30. Un lodge tres, tres basique. Le vent hurle, le batiment craque de partout. Il fait un froid polaire. Nous demandont a ce qu’on allume le poele des 16 heures! Je me sens patraque, du coup grosse sieste jusqu’a 19 heures. Un francais est la aussi, un parisien. Il a l’air mal en point, gros coup de soleil sur la figure, un peu comme raidi par les courbatures lorsqu’il se deplace… Pas de belote, tout le monde est creve. Sauf moi, du coup!