Mercredi 15.

Nous marchons toute la journee. Au detour d’un virage, dans une montee a flanc de montagne, nous tombons nez a nez avec une troupe de singes. Pour moi qui n’en ai jamais vu en pleine nature, c’est magique!

L’apres-midi, nous sommes stoppes pendant plus d’une heure: des ouvriers posent de la dynamite pour creuser une “route” dans la montagne. Ce qui fait que nous arrivons a Tal alors que la nuit tombe. J’allume la frontale a l’entrée du village.

Nous dormons au Paradise Lodge, petite pension a la toute fin du village. Nous sommes, je crois, leurs seuls clients!

Mardi 14 decembre. Depart de Besi Sahar. Il est 8 heures. Nous discutons le prix de la chambre, puisqu’on n’a pas pu beneficier de la douche chaude.La dame derriere le comptoir n’a pas vraiment l’intention de lacher le morceau…On reussit a s’en sortir pour 600 roupies la nuit. Ca reste cher! Nous prenons le chemin de Bulbhule a 9 heures.

La plupart des touristes prennent un bus ou une Jeep pour s’y rendre, et ne commencent vraiment le trek qu’a partir de la. Nous choississons d’y aller a pieds et empruntons malgre nous un chemin de montagne qui passe par de petits villages.On croise une grosse troupe d’ecoliers que je prends en photo.

Nous finissons la journee de marche a Bahundanda, petit village pose sur une crete, entoure d’une vegetation riche et luxuriante. Nous posons les sacs au Superb View Hotel, pension sympathique qui porte bien son nom…

Bon repas le soir. Nous discutons avec un guide qui escorte une troupe d’Anglais plus fortunes que nous.Il nous offer un “mustang coffee”, un Irish Coffee, quoi. Sauf qu’il y rajoute de l’alcool de riz. Froid. “It’s better when it’s hot!”. Tu m’etonnes. Dodo a 20h30.

Lundi soir. Apres 7 heures de route, passees dans un petit bus rempli jusqu’a la gueule, nous sommes enfin arrive a Besi Sahar, point de depart du tour des Annapurnas.

Nous avons quitte Katmandou vers 11 heures, et nous avons fait une grosse partie du voyage sur le toit… Plus agreable que de mourir ecrases contre les vitres opaques du minibus. L’occasion de photographier la campagne nepalaise, les habitants, les petits details qui frappent. Et d’admirer (ou de s’effrayer) des talents d’equilibriste du chauffeur!
Nous avons pris nos quartiers au Tukuche Peak Hotel. Demain matin, les choses serieuses commencent.
Je reviendrai sur les deux journees passees a Katmandou (achats des equipements du trek, principalement…) dans un prochain mail!
Je donne des nouvelles dans une petite semaine, si tout se passe bien. Internet, ici, c’est un luxe plus qu’autre chose.

dans l’avion

Je dois faire face a un petit probleme d’intendance, je n’arrive pas a mettre de photos ou d’enregistrements audios…Desole pour ce contretemps facheux! J’essaie de le regler au plus vite.

Demain nous partons trekker, nous faisons le tour des Annapurnas. A priori le col de Thorung La ­-5416m- n’est pas bloque. Esperons qu’il en soit ainsi dans une semaine!

Alix, Johan et moi nous asseyons et discutons un bon moment. Puis je vais me doucher. A l’eau froide: le chauffage du cumulus se faisant a l’énergie solaire, il vaut mieux se doucher tôt le matin pour être a peu près sûr d’avoir de l’eau chaude…

Ensuite nous sortons pour manger. Je regarde partout, je suis curieux de tout. Je photographie, machinalement, sans trop savoir encore comment saisir et interpréter l’endroit. Eux me font la visite guidée. Nous mangeons dans un petit resto, et discutons jusque tard dans la nuit. Nous avons tellement de choses a nous raconter! Nous rentrons et je m’endors tout de suite. Je suis épuisé.

Pas d’accents dans ce mail: les claviers sont anglais! Desole…

9 decembre. 16h. Arrivee sur le tarmac…

Un escalier est place contre l’avion, je suis le premier a descendre. Il fait un temps magnifique, je me prends pour un dictateur de republique bananiere…Johan et Alix sont la. Ils m’apercoivent et me font signe. Nous nous tombons dans les bras. Tout de suite, nous sommes interpelles: “do you want a taxi?”. Johan negocie le retour a la guest-house pour 250 roupies, soit 2,5 euros.

Nous sommes immediatement happes par la ville : bruits, odeur, couleurs… Beaucoup de poussiere, des bruits de klaxon, la circulation completement anarchique, les gens qui crient… Dans le taxi, je pense mourir une bonne demi-douzaine de fois. Alix me dit : “oh, la ils sont plutot civilizes, en Inde c’est bien plus dangereux!’. Mouais…

Nous arrivons dans le quartier de Paknajol. Nous logeons a la “Family Peace House”, petite pension accrochee a une rue bien en pente. Une chambre, un lit double, un lit simple, et une salle de bain spartiate…

A New-Delhi, les contrôles sont sévères. Détecteur de métaux et fouille au corps : ça ne rigole pas! Derrière moi, un vieil indien un peu enveloppé lâche un rot retentissant. Les nombreux occidentaux présents ne peuvent s’empêcher de pouffer.

Je chope l’avion pour Katmandou in extremis. Il est 14h.

L’avion pour Katmandou… Un poème. Un vieil Airbus qu’Air France a dû revendre une fois trop obsolète. Il y a encore les notices en français au dos des sièges… Vous voyez, ce genre d’appareil haut de gamme au début des années 90, avec le téléphone encastré devant vous. Un peu comme dans “58 minutes pour vivre”, quoi, lorsque John Mc Lane téléphone à sa femme! Sauf que dans mon vieil Airbus, il ne reste que l’emplacement pour le combiné… Je croise les doigts.

Le voyage se déroule sans probleme. Il est 16h lorsque je sors de l’avion. Un miracle de plus sur cette bonne vieille Terre!

Mercredi 8 au matin : je regarde par la fenêtre. Il neige à gros flocons! Je flippe.

18h. Je prends le RER B à Châtelet. Heure de pointe.

Comme ça nous arrive à tous dans ce genre de circonstances, je choisis la rame dans laquelle un clochard a choisi de vomir… Arrivée à l’aéroport. Les allées sont bondées. Je consulte le grand tableau d’affichage : tous les vols sont annulés ou en attente… On me rassure ; les vols long-courriers partent, a priori.

Avant l’enregistrement des bagages, je fais la connaissance de Bernard. Ce sexagénaire alerte, qui ne paye pas de mine, me raconte un peu sa vie. Il habite sur un voilier, “qui lui sert plus de boîte aux lettres qu’autre chose”.

23h00. L’embarquement se fait, avec deux heures de retard.

Nous décidons de voyager côte à côte. Il se rend en Inde pour 7 mois. Je n’ai jamais rencontré une personne qui ait autant voyagé. Les Amériques, l’Afrique, le Pacifique, l’Asie… Il me raconte des dizaines et des dizaines d’anecdotes croustillantes! Au bout de 8 heures de vol, je sature un peu… Mais j’écoute.

On se sépare à New-Delhi, en se souhaitant bonne chance.

Mais qui sommes-nous? Question pertinente. Ces petites fiches vous apporteront un début d’info…